
Pour notre plus grand plaisir, le Théâtre du Futur nous présente en ce moment leur nouvelle pièce rocambolesque. Vision futuriste irrévérencieuse dans un Québec en mutation après une catastrophe, La grosse noirceur brûle les planches du Théâtre aux Écuries, jusqu’au 30 avril. C’est drôle, c’est énergique, c’est éclaté. Un humour absurde qu’on adore et qui fait réfléchir!
Plaisir autant sur scène que dans la salle
Avec le Théâtre du Futur, le rire est au rendez-vous.
Les comédiens ont du plaisir et ne se privent aucunement sur scène avec des pirouettes, des danses, une gestuelle vaudevillesque, des chants et des textes savoureux d’Olivier Morin et Guillaume Tremblay.
Le tout échafaudé sur des quiproquos rigolos et des situations hilarantes.
Rien ne va plus au Québec
Le prix des bananes grimpent soudainement à un prix exorbitant. Les gens expriment leur frustration par la violence. C’est l’anarchie… Les émeutes … Tout fout le camp au Québec : plus d’électricité, plus d’argent… C’est la fin de notre civilisation. C’est La Grosse Noirceur.
Pour trouver le bonheur, les citadins, dont vous, fuient la ville pour se réfugier dans de petites communautés qui leur ressemblent, qui ont la même idéologie de la vie.
Pour le meilleur ou pour le pire ?
Le roadtrip commence à Saint-Ludique-Les-Blés-d’Inde où les gens incarnent physiquement un personnage dans un univers fictif. Un jeu de rôle grandeur nature.
On se rend ensuite à Graine B où on passe la main sur la terre pour que poussent des légumes.
On fait un détour par Chambly où la population vit tranquillement au rythme des années 90 et où on écoute religieusement l’émission Scoop de Fabienne Larouche et Réjean Tremblay. À Chambly, il y a aussi la guerre contre les Poils de Lévis qui dérangent avec leur musique électronique.
Ce voyage se termine à l’Étape, aire de service située en bordure de la route 175 à mi-chemin entre les villes de Québec et Saguenay, où rien ne se passe, la lenteur…
Prenant comme assises des situations abracadabrantes, la troupe réussit à faire un clin d’œil loufoque mais critique sur les préjugés et l’attitude des Québécois, face à une catastrophe inspirée par la pandémie et leur désir de quitter la ville.
Une folie déjantée d’anticipation !
C’est vous qui faites le voyage!
La pièce fait appel à vous, spectateurs, car c’est votre roadtrip, soulignent à plusieurs reprises les comédiens.
On nous demande alors de lire à voix haute des répliques, dont certaines sont croustillantes, projetées sur un gigantesque écran.
Les spectateurs y participent, y vont à fond avec des éclats de rire. Comme un défoulement collectif !
Les municipalités où on se réfugie passent à la moulinette, avec satire. Ça fait rire mais aussi réfléchir!
Un joyeux coup de pied dans la fourmillière!
Sur le web
La Grosse Noirceur est inspirée de la pièce La colère des doux, une pièce virtuelle et immersive, présentée sur le web jusqu’au 30 juin 2022. Lien pour visionner cette pièce.
Jusqu’au 30 avril au Théâtre aux Écuries
La Grosse Noirceur est à l’affiche du Théâtre aux Écuries jusqu’au 30 avril. Avec leur imagination débordante, Olivier Morin, Guillaume Tremblay, Myriam Fournier, et Navet Confit vous feront rire à coup sûr. Ça fait vraiment du bien !
Texte :Olivier Morin et Guillaume Tremblay
Mise en scène : Olivier Morin
Interprétation : Navet Confit, Myriam Fournier, Olivier Morin, Guillaume Tremblay,
Musique : Navet Confit
Crédit photo : J. Lecompte
Texte : Micheline Rouette