
Guy Nantel n’est pas allé de main morte dans son nouveau spectacle d’humour « Si je vous ai bien compris, vous êtes en train de dire… ». Lors de sa première médiatique le 25 octobre au Théâtre Maisonneuve, l’ex-candidat à la chefferie du Parti Québécois (PQ) est revenu sur son parcours en politique avec humour, cynisme et autodérision.
Ses blagues étaient audacieuses, intelligentes et découlaient de ses analyses de l’actualité. La salle était à comble et le public réceptif à l’humour provocateur de Guy. À la fin de la présentation, l’humoriste a reçu une ovation. Un spectacle osé qui porte à la réflexion.

Le décor de la scène annonçait déjà les couleurs politiques du spectacle : drapeaux du Québec colorés ainsi que les initiales de l’humoriste imitant le logo du PQ se trouvaient bien en vue sur la scène. Guy, en habit sobre et professionnel, est arrivé sur la scène avec son dynamisme et intensité. De sa voix forte et convaincante, il a immédiatement été fidèle à son personnage qui peut susciter la polémique. D’entrée de jeu, il a mentionné sa défaite écrasante à la chefferie du PQ qu’il a vécue en 2020 en annonçant que 79 % des votes ont été contre lui. Bien que l’humoriste retienne cet événement comme point central pour ses blagues, il a admis qu’il en restait un peu traumatisé et qu’il avait pris la campagne au sérieux. Il a expliqué sa défaite en se proclamant « trop honnête » pour faire de la politique. Le ton de son spectacle l’a prouvé!
Un humour provoquant les rires et les esprits
Ses moqueries écorchaient tout le monde. Il n’a épargné personne en ridiculisant la population québécoise, les baby-boomers, les environnementalistes, les politiciens tous partis confondus ainsi que certaines personnalités publiques. Il le disait lui-même, ce n’est pas compliqué, il méprise tout le monde! Grâce à son esprit critique et son regard lucide, son personnage avec une condescendance feinte traitait des sujets sensibles comme l’environnement, la COVID, le climat politique du PQ et l’identification de genre. Parfois, il semblait profiter de la scène pour régler ses comptes envers certains médias, en particulier Radio-Canada. Ses propos ont provoqué des éclats de rire, certains « ayoye » murmurés et des rires ahuris devant son audace. Son numéro sur son idole de jeunesse, René Lévesque, a particulièrement fait réagir le public. Les récents hommages à ce politicien important pour son 100e anniversaire rendaient le tout encore plus percutant. Guy n’avait pas peur de s’assumer et dire ce que certains pouvaient penser tout bas.

Son ton rapide, parfois étourdissant, a gardé les nombreux spectateurs en haleine. Ses blagues pouvaient susciter la controverse, en utilisant des termes cinglants. Un exemple clair, pour faire référence à Greta Thunberg, il l’a nommée la « petite autiste à tresses ». Le public doit être prêt à entendre ce genre d’humour. Son but n’était pas de plaire à tout le monde. Spécialement en mentionnant qu’il y a trois classes de gens inutiles dans la population : les végétaliens, les artistes hypocrites qui ont signé le Pacte et les religieux. Ce numéro à lui seul démontrait que son personnage est indomptable et sans-filtre. Le tout donnait un spectacle rafraichissant grâce à son humour inspiré de son amour du Québec et ses blagues qui étaient sans limites. Si vous ne craignez pas d’être froissé, c’est un spectacle à voir absolument!









