
Le vendredi 14 et le samedi 15 mai, Gab Bouchard, natif de Saint-Prime, et Orloge Simard, ordinaire de La Baie, jouaient dans la métropole. Voici un compte-rendu de ces deux événements qui ont fait du bien à nos oreilles.
Vendredi 14 mai – Gab Bouchard au La Tulipe

Parmi les artistes les plus malchanceux depuis que la COVID-19 fait partie de notre vocabulaire, on peut penser au moustachu Gab Bouchard. Venant à peine d’effectuer le lancement de son premier album et son premier spectacle à Québec, il a dû rebrousser ses manches.
L’auteur-compositeur-interprète a dû attendre 14 mois pour présenter son tout premier show complet sur une scène montréalaise. Il avait eu le temps de ne faire qu’une seule date avant que la machine ne s’arrête en mars 2020.
Alors, il avouait librement qu’il était très stressé à l’aube de sa prestation. Toutefois, il a mis son stress de côté rapidement et il s’est laissé aller sur la scène.
C’est plutôt rare que j’assiste à un spectacle que la foule est aussi suspendue aux lèvres de l’artiste. On le sait que le fan typique de concert aime beaucoup jaser durant la performance musicale de tout et de rien. Par conséquent, j’étais agréablement heureux de pouvoir me concentrer sur ses compositions.
Si je m’attendais à entendre des chansons qui figurent sur son premier album Triste pareil et peut-être des nouvelles tounes, j’ai été surpris de le voir s’approprier deux pièces. Il a fait une jolie reprise de Les aurores de Mara Tremblay et une étonnante réinterprétation de Femme de rêve de Claude Dubois.
En bonus : « Quand il joue, il a du fun en tabarnak. Checkez-lui la face, vous allez capoter » – Gab Bouchard en parlant de son batteur Victor Tremblay-Desrosiers. Voici la preuve.

Samedi 15 mai – Orloge Simard au MTelus

À mon deuxième show en deux soirs, je suis allé voir Orloge Simard pour une première fois. Contrairement à la formule full band de la veille, ce spectacle était plus intime puisqu’il était présenté en duo.
Avant toute chose, Orloge Simard est un personnage créé de toute pièce par le chanteur Olivier Simard. Vous avez un cœur sensible ou vous êtes en train de manger, il vaudrait mieux éviter de lire la suite de l’article puisque ce personnage n’a pas la langue dans sa poche. En d’autres mots, la vulgarité est omniprésente dans ses compositions.
Vous voulez un exemple pour voir si vous êtes capables d’en prendre ; voici un petit extrait de la chanson Gros problème. « Ah oui, je t’aime. Mais y’a un problème en c’qui concerne l’expulsion d’mon sperme » et si vous êtes anglophone, il y a même un couplet adressé pour vous : « Oh yes, i love you. But I have some kind of problem concerning my ejaculation. Oh yeah, it’s so good ! Come on Jean Valjean ! ».
Une belle grande cabane à pêche se dressait sur la scène et un drapeau de leur région d’origine arborait le stage. Oui, oui, le duo a présenté leur chanson Cabane à pêche.

Si on se demandait si la formation qu’on pourrait qualifier de « semeuse de party » arriverait à faire le party dans la situation actuelle, la réponse est clairement oui. Bien que l’alcool n’ait pas coulé dans la salle, certains fans semblaient bien avancés en matière de consommation. En passant, Olivier nous a proposé de boycotter le chanteur Loud pour « toute cette merde » de pandémie ! C’est sa faute, voilà !
Sur leur musique entraînante, comment peut-on s’empêcher de danser ? Pas facile de juste taper des pieds ou des mains !

Si vous vous demandiez si le vrai de vrai Orloge Simard était là au spectacle… Eh bien, oui ! Voilà la preuve…
