Les deux premiers épisodes de la nouvelle série Dérive, avec Jean-Philippe Perras dans le rôle principal, seront disponibles sur la plateforme Crave à partir du 13 novembre. Campée dans l’univers du rêve et des terreurs nocturnes, l’intrigue navigue habilement entre zones d’ombre, secrets familiaux lourds et cicatrices profondes du passé. La série complète compte huit épisodes, et deux nouveaux épisodes du thriller psychologique, scénarisé par Julie Hivon et réalisé par Patrice Sauvé, seront ajoutés chaque jeudi.
Découvrez nos entrevues avec Jean-Philippe Perras, Sophie Cadieux, Macha Grenon et Marylou Mucret ainsi que nos photos du visionnement de presse.


Distribution
Jean-Philippe Perras
Présente-moi ton personnage.
Mon personnage, c’est Daniel Major, pianiste de renommée internationale. Surdoué du piano depuis l’enfance, c’est ce qui le définit le plus. On se construit souvent à travers le regard des autres, et lui a été admiré très tôt — comme on peut le voir dans le concours de talent qu’il a remporté jeune. C’est un être de bonté et d’amour, un petit garçon bien élevé. On le retrouve au sommet de sa forme et de sa renommée : il revient d’une tournée mondiale.
Tout va bien dans sa vie, jusqu’au moment où il découvre une partition annotée différemment de son plus grand hit, Dérive, qu’il doit jouer lors de son spectacle de retour à Montréal. S’ensuit une crise de stupeur. Et après ça, qu’est-ce qui arrivera à ce bon Daniel ? Il semble si bon ! Parfois peut-être mauvais, à la manière de Dr. Jekyll et Mr. Hyde, à travers ses terreurs nocturnes. [..] Quand il découvre cette partition, ça provoque quelque chose en lui. Pourquoi ça ? Qui a mis ça là ? Et deuxièmement, quand il la joue, il l’entend non-stop dans sa tête, et ça le bouleverse. Et il part dans cette grande quête de compréhension.
En grandissant, on n’a pas tous les mêmes niveaux de traumatisme, mais on vit tous des choses qu’on finit par cacher sous le tapis pour survivre, avancer, passer à travers nos journées. Mais là, le bon Daniel n’aura plus le choix : il devra confronter certains démons de son passé — des actes qu’il a commis, ou peut-être même qu’il ignore avoir commis. C’est la croisée des chemins pour Daniel Major. Son agente, un personnage merveilleusement interprété par Sophie Cadieux, lui demande : « As-tu recommencé à consommer ? » Ce n’est pas qu’il était un drogué, non du tout. Il mène une vie extrêmement saine, mais il évite de côtoyer trop de monde. Il s’est rendu compte que s’il s’endort après deux ou trois verres, il peut possiblement commettre quelque chose d’irréparable.
Comment ça a été de tourner les scènes de terreurs nocturnes ?
Ça a tellement été le fun ! Ça a été un terrain de liberté totale, un terrain de jeu immense. De jouer dans un univers qui n’existe pas, dans les rêves et les cauchemars, il y a quelque chose d’unique. Parler, ce n’est pas toujours évident. Est-ce que tu entends aussi les visages que tu vois ? Ce n’est jamais quelque chose de clair. Julie Hivon a fait un travail exceptionnel sur les textes. Elle avait écrit certains repères : on savait que ça commençait à A, ça se rendait à B, et que ça terminait à C. Mais entre les ponts, qu’est-ce qu’on allait faire ? Ça a été un terrain de jeu tellement fertile et le fun.



Les terreurs nocturnes faisaient en sorte que tu devais souvent tourner les scènes deux fois, avec l’œil de tes visions nocturnes et une fois avec l’œil extérieur…
Exactement. Pour les scènes de terreurs nocturnes, je devais en plus porter une sorte de casque de moto sur lequel étaient fixés la caméra et le flash. J’avais ce gros casque sur la tête et je me promenais comme ça… c’était tellement le fun à faire ! On parle souvent dans le jeu du pouvoir d’évocation — plus au théâtre, mettons. Mais là, c’est justement la scène où il voit sa mère. Il faut y aller, il faut plonger dans quelque chose où Marie-Thérèse Fortin n’est pas là.
C’est quelque chose de tellement terrorisant, j’imagine, déjà quand tu vois un enfant être somnambule . Un enfant, tu peux le contraindre, lui dire : « OK mon amour, fais-toi pas mal », à la limite tu le prends dans tes bras. Mais je ne sais pas quoi faire quand quelqu’un fait une terreur nocturne… Je pense qu’il faut laisser l’espace et s’assurer qu’il est en sécurité. Mais là, un adulte d’une trentaine d’années, visiblement plus fort que toi… s’il décide de me puncher parce qu’il a peur, qu’il voit en moi un monstre, je ne sais pas ce qui va se passer. Ça va être le fun de découvrir cet univers-là de terreurs nocturnes à travers les huit épisodes.
Quel est le point fort de ton personnage ?
Je pense que c’est sa candeur. Ce sont ses yeux, son regard, son jugement sur le monde qui l’entoure et dans l’accueil. Patrice Sauvé aimait bien cette image de Daniel Major : il roule à 220 sur l’autoroute, il y a plein de poteaux, et il essaie juste de ne pas les pogner. Il va être confronté à des choses assez intenses, mais il sera toujours dans l’accueil, pour mieux se comprendre et vivre dans un monde de vérité — avec sa famille et les gens qui l’entourent. On pourrait s’inspirer de lui pour ça : ne pas trop juger ce qui se passe autour ou à l’intérieur de soi, accueillir pour continuer d’avancer ensemble malgré tout.
C’est un casting où tout le monde joue au théâtre. Il fallait une distribution prête à plonger dans cette affaire-là, parce que c’est une tragédie. On ne l’a pas encore vue, tout ce qui s’en vient. Il y a vraiment de belles surprises. C’est une tragédie, déjà, qui commence par ce personnage-là qui perd une très grande partie de son identité — son don. Perdre son don, peu importe lequel, perdre sa fonction sociale, c’est une tragédie profonde. Il y a assurément un avant et un après, et il faudra qu’il assume cet après. Cela implique de plonger dans les vérités profondes, dans le conscient et le subconscient.
Sophie Cadieux
Présente-moi ton personnage.
Je suis Margot Nadon, l’agente de Daniel (Jean-Philippe Perras), et on peut imaginer qu’elle est avec lui depuis plusieurs années. Elle ferait tout pour lui. Elle croit tellement en son talent et veut le préserver à tout prix. Elle veut vraiment s’assurer que Daniel continue à faire de la musique. Au fil de la série, on voit jusqu’où elle est prête à aller pour le protéger — parfois même plus loin que ce que lui-même envisagerait. Par exemple, elle anticipe ses besoins. Lui, il a toujours fait de la musique sans trop se poser de questions, mais là, il va commencer à déconstruire toutes ses obsessions et explorer l’origine de ses terreurs nocturnes. Margot l’accompagne comme une fidèle amie, comme son agente, mais elle veut aussi s’assurer que personne n’entrave son chemin. Si des choses remontent à la surface, elle veut les contrôler et les garder en vase clos. C’est vraiment une stratège.
Comment ça a été de tourner des scènes avec le personnage de Jean-Philippe dans ses terreurs nocturnes ?
C’était extrêmement impressionnant, parce que même si j’ai déjà joué des scènes intenses avec du sang ou des armes, là, c’était quelqu’un complètement en détresse, qui voit des choses que toi, tu ne vois pas. C’était très déroutant. Jean-Philippe se donnait à fond à chaque prise : aller le chercher dans la baignoire, essayer de l’arrêter physiquement… On dit qu’il ne faut pas réveiller quelqu’un qui dort, mais Margot veut régler ça en disant que c’est fini. Elle n’a pas toujours la bonne façon de le ramener à la réalité.
Mais ça devait quand même être spécial, parce qu’on voyait d’abord les scènes à l’état « naturel », puis selon le point de vue du somnambulisme…
Lui, il vit vraiment ce qu’il ressent. C’est ça, la terreur nocturne : quelqu’un est à côté et voit des choses. Il peut même les décrire, mais elles ne sont réelles que pour lui, à ce moment précis. Après, il ne s’en souvient pas. C’est très fragilisant, parce que le matin, il n’a que le compte rendu des autres. Sa vie est un peu entre leurs mains, car ce sont eux qui détiennent la vérité. Ils peuvent l’utiliser contre lui ou la transformer. C’est ce qu’on va voir : comment Daniel va tenter de creuser, mais aussi de prendre une certaine assise sur sa vie. Depuis qu’il est petit, c’est un pianiste virtuose, super couvé par sa famille et rapidement par son agente. Il n’a donc pas eu beaucoup de liberté dans ce schéma. Maintenant, il va commencer à prendre ses décisions par lui-même et à s’affirmer dans cette quête.


Je trouve que les scènes se rapprochent un peu du théâtre…
Ce sont vraiment des scènes à grand déploiement. Patrice Sauvé est un excellent metteur en scène. Il construit chaque scène avec énormément de mise en scène, de travail dans l’espace. On a presque l’impression que la maison devient un personnage à part entière. On monte des escaliers, on descend… il y a comme une ambiance. On a vraiment profité des environnements dans lesquels on était.
Quel est le point fort de ton personnage ?
Je dirais qu’elle est tenace. Stratège, tenace. Elle veut tout faire pour le sauver. Mais parfois, on verra jusqu’où elle est prête à aller. Et parfois, elle ne prendra pas nécessairement les meilleures décisions.
Macha Grenon
Présente-moi ton personnage.
Maryse, c’est la Dre Dolan, qui propose des techniques thérapeutiques pour aider le personnage de Daniel Major (Jean-Philippe Perras) à surmonter ses terreurs nocturnes. Le bonheur de jouer ce rôle, c’est justement le mystère, l’énigme. Ça s’inscrit parfaitement dans le ton de la série de Patrice Sauvé. J’ai eu l’impression d’avoir la chance de travailler avec l’un de nos maîtres du thriller et du fantastique au Québec. C’est lui qui nous a donné Grande Ourse. C’est quelqu’un de capable de créer un monde, une réalité où on ne sait jamais si on est vraiment dans le réel.
Pour interpréter ce personnage, j’arrivais avec ma propre préparation : comprendre l’aura du thérapeute, l’écoute, la création du lien de confiance, la façon de défier les défenses de l’autre. Mais une grande partie du jeu consistait à m’en remettre à Patrice, qui cultivait lui-même ce mystère. Il me faisait refaire certaines prises d’une manière particulière. Parfois, j’étais surprise : « Ah oui, on la fait comme ça ? » Et il me disait : « Là, fais rien. Sois très sérieuse. » Il créait cet univers énigmatique autour du personnage, où on n’est jamais tout à fait sûr de ce qu’on voit. C’est exactement ce qu’il voulait.
Tous les personnages ont un passé, et l’idée, c’est qu’on va venir tirer sur ces fils au fil des épisodes. Mais tout le monde garde sa part de mystère.



Comment ça a été de tourner les scènes avec le personnage de Jean-Philippe, dans ses terreurs nocturnes ?
C’était très impressionnant, parce que Jean-Philippe s’est énormément donné dans ces scènes-là. Je trouve qu’il fait un travail d’acteur incroyable, même dans les gestuelles de panique ou de somnambulisme. Il a vraiment très, très bien travaillé.
Notre plaisir, comme interprètes, c’est souvent dans ces scènes qui font peur au public. Si on réussit à créer un effet, c’est qu’on a bien fait notre travail. J’étais fascinée par le travail de Jean-Philippe. Le fait qu’on se connaissait déjà et qu’on se faisait confiance nous a permis d’aller plus loin. Parce que la relation entre un patient et un thérapeute est très intime, très proche. Le fait d’avoir déjà cette confiance entre nous a rendu tout ça beaucoup plus naturel.
Quel est le point fort de ton personnage, selon toi ?
Elle n’est intéressée que par une seule chose dans la vie : son travail. C’est la seule chose qui compte pour elle. Elle est complètement engagée, concentrée sur les résultats qu’elle obtient. C’est comme ça que je la décrirais : entièrement dévouée à sa pratique.
Marylou Mucret
Présente-moi ton personnage.
Mon personnage s’appelle Béatrice. C’est l’assistante de Dre Dolan (Macha Grenon). Pour elle, son travail est très important. Elle ne connaît pas vraiment tous les secrets de Dre Dolan, mais elle tient à ce que le bureau soit respecté et entendu, et que Dre Dolan conserve sa réputation.
Est-ce qu’elle a accès aux enregistrements et tout ?
Non. C’est pour ça que je dis qu’elle ne connaît pas les secrets de Dre Dolan, mais qu’elle protège tout de même ceux qu’elle ignore. Elle est tenue à une confidentialité extrême. Donc, tout ce qu’elle pourrait entendre, elle n’a absolument pas le droit d’en parler.



Nomme-moi une de tes scènes marquantes.
Mes scènes ne sont pas très marquantes, à part peut-être dans l’épisode 3, où Dre Dolan et moi avons une conversation à propos de ce qui a été volé à la fin du deuxième épisode. C’est là que mon personnage veut avertir celui de Jean-Philippe Perras, mais Dre Dolan lui rappelle qu’elle est liée par une stricte confidentialité. Pour moi, c’était marquant, parce que j’ai mieux compris la relation entre Dre Dolan et Béatrice. Béatrice a peut-être un peu peur de Dre Dolan, mais elle l’admire profondément. Elle ne veut surtout pas perdre son emploi. On sent toute l’autorité de Dre Dolan. Au fond, Béatrice voudrait prévenir le personnage de Perras, parce qu’elle a de l’empathie pour lui, mais Dre Dolan lui lance : « Tu te rappelles ce que t’as signé ? » Béatrice n’a pas de libre arbitre du tout.
Quel est le point fort de ton personnage ?
C’est vraiment son grand professionnalisme. Elle est jeune — c’est un peu un emploi étudiant —, mais elle prend son rôle très au sérieux. C’est la meilleure assistante que Dre Dolan pouvait avoir. Même si ce n’est pas la carrière de sa vie, elle la traite comme si c’était le cas. Et elle aime beaucoup Dre Dolan. J’imagine qu’elle aspire à devenir psychiatre et à diriger sa propre clinique. On sent toute l’admiration que Béatrice éprouve pour Dre Dolan dans la série. Mais c’est certain que Béatrice ne connaît pas tout ce qui entoure Dre Dolan. Pour elle, son centre, son pilier, c’est exclusivement Dre Dolan.
Marie-Thérèse Fortin


Benoit Gouin & Luis Oliva


Céline Bonnier


Xavier Huard


Catherine Souffront & Maxime Genois


Chloée Barshee


Mounia Zahzam, Amélie Grenier & Myriam DeBonville




Frédéric Lebeuf | Journaliste & Photographe
Grand passionné de musique rock, metal, metalcore et post-hardcore, Frédéric adore assister à des concerts de ses artistes préférés qui gravitent autour de son palmarès hebdomadaire. Passionné de lifestyle et de télévision, il reste à l’affût pour couvrir des événements de tout genre. Son premier album qu’il a acheté est Americana de The Offspring.
