[Critique] City and Colour | The Love Still Held Me Near

The Love Still Held Me Near est un autre album remarquable de la part de l’artiste

Date de sortie : 31 mars 2023
Genre musical : Folk alternatif

Après son album A Pill for Loneliness (2019) et la reformation d’Alexisonfire qui s’apprête à partir en tournée avec Avenged Sevenfold très bientôt. L’incroyable auteur-compositeur-interprète canadien City and Colour (Dallas Green) revient nous faire frémir avec sa musique qui chatouille par en dedans . Il raconte ses périodes sombres et chaotiques qui changent la donne pour toujours sur ce septième album en carrière qui s’ouvre sur la voie de la guérison et une confrontation avec soi-même.

Voici The Love Still Held Me Near, 12 pièces dans un folk rock avec du country, blues et de musique alternative. Elles sont chargées de colère, de peine et doute qui ont changé sa vision de la vie. L’album est coproduit par Dallas Green avec son complice de longue date Matt Kelly.

L’artiste nous amène dans son voyage douloureux sur la mort prématurée d’un membre de la famille et d’un collègue et ami musicien, ses intempéries qu’on traverse sans avoir le manuel pour s’en sortir et recoller les morceaux des fondations de son existence, les épreuves et les tribulations d’une relation amoureuse, la perte de la foi ainsi qu’un plaidoyer sur sa propre mortalité. Visiblement, l’artiste a beaucoup de choses sur le cœur et ça se ressent dans chacun de ses textes de cet album. Il exprime un mal d’être immense et les grands bouleversements de la vie le font grandir malgré tout.

Plutôt que d’aller vers de nouveaux horizons, Dallas a préféré revenir sur des terrains granuleux et mélancoliques en y mettant de la guitare acoustique et électrique terreuse. Ses sonorités retournent au folk intuitif et sa voix bouleversante rappelle ses albums phares comme Bring Me Your Love (2009), Little Hell (2011), The Hurry And The Harms (2013) et If I Should Go Before You (2015).

Pour certains, cet album en est un parmi tant d’autres qui se répètent. Pour moi, c’est un une façon authentique d’extirper la douleur dévastatrice et en sortir une musique folk sincère tout simplement.