
Le jeudi 16 mars était la grande rentrée montréalaise de Francis Degrandpré, tant attendu par les fans. Pour l’occasion, le chanteur de Colorado nous a fait toute une surprise en accueillant plusieurs artistes sur scène dont le chanteur bien établi à Nashville Matt Lang, la talentueuse Véronique Labbé, le compositeur et interprète, Vince Lemire ainsi que plusieurs autres artistes.
En effet, nous avons eu la chance d’interviewer les trois artistes invités mentionnés précédemment.
Matt Lang
Qu’est-ce qui a fait en sorte que tu sois dans le domaine country aujourd’hui ? Comment cette passion s’est-elle développée ?
J’ai été élevé dans le country depuis que je suis tout petit et dans tous les genres de country confondus. Alors, avec ma famille, on écoutait toujours ça que ce soit à la pêche, à Noël, à la chasse. Cette musique a toujours été omniprésente dans ma vie et c’est la raison pour laquelle je fais ça aujourd’hui. Ça fait longtemps que je veux faire ça et je n’ai pas toujours suivi ce chemin. J’ai fait du francophone et je suis content de l’avoir fait, mais aujourd’hui, je fais du country anglophone et je suis mon cœur un peu plus.
Parmi tes albums, quelle est ta chanson préférée ?
C’est une bonne question. Je vais dire Getcha parce que ç’a été notre premier top 5 et c’est une chanson que j’ai composée.
Si tu avais le choix entre un artiste country, mort ou vivant, pour collaborer avec toi, quel serait ton choix ?
Il est mort, mais ça serait Johnny Cash puisque je l’aimais beaucoup. Pour un artiste vivant, ça serait Dwight Yoakam.
Tu as enregistré ton premier album country à Nashville, en remportant un concours, sans parler un mot en anglais… comment est-ce que ça s’est déroulé ?
Lorsque j’ai commencé à faire du country, je me suis dit que j’allais aller à Nashville pour m’inspirer de là-bas et je voulais voir comment tout se faisait. Mon but était d’apporter ce style musical au Québec tout en faisant ça avec Danny Dupel et ensuite, j’ai rencontré d’autres gens et j’ai fait un deuxième album au Tennessee qui s’intitule More. Durant tout ceci, on a fait un concours qui s’appelle SiriusXM’s Top of the Country, et nous avons remporté ce concours.
On s’est un peu fait prendre par le succès parce que je chantais dans une langue qui n’était pas la mienne et je n’ai pas d’accent quand je chante, mais lorsque je parle j’en ai un et je veux le garder puisque c’est ma couleur et parce que je viens du Québec. Lorsque je vais quelque part, je dis que je suis québécois et je suis fier de mes racines. Cependant, je me suis fait prendre parce que je devais faire des entrevues et je ne parlais presque pas la langue [anglaise] et c’était vraiment poche mon affaire (rires). J’ai tellement écouté de country que je connaissais quand même les prononciations et le slam.
Quels sont tes projets à venir ?
On veut, éventuellement, aller à Nashville. Je fais beaucoup d’aller-retour en ce moment pour avoir un pied à terre, j’en ai déjà un, mais c’est peut-être plus [la transition] avec la famille. Je ne veux pas partir du Québec pour de bon, dans le sens où je vais quand même avoir ma maison au Québec. On travaille sur un autre album aussi et plein de choses qui s’en viennent, dont je ne peux pas parler en ce moment.
Petit jeu avec toi : This or that (édition de country) ?
Bière ou whisky ? Whisky.
Chapeau de cowboy ou casquette ? J’aime bien les chapeaux de cowboy. J’ai commencé à en porter un et au début de ma carrière, j’avais un autre chapeau qui était plus du style western. Cependant, je suis quand même entre les deux.
Morgan Wallen ou Luke Combs? J’aime beaucoup Luke Combs et Morgan Wallen, mais Luke c’est un petit plus traditionnel et moins pop que Morgan selon mon opinion.
Guitare ou piano ? Guitare.
Levis ou Wrangler ? Levis. Ils ont des styles que je porte régulièrement.



Véronique Labbé
Pourquoi as-tu décidé de te lancer dans la musique country plutôt qu’un autre style de musique ?
Quand j’ai commencé, lorsque j’avais 14 ans, le country n’était pas à la mode. J’ai commencé avec ma mère et j’écoutais du Shania Twain et du Garth Brooks et je savais qu’il y avait une mode de new country. Celui-ci est toujours le new country de demain qui continue et il y a toujours une évolution.
À ce moment-là, on m’a offert de chanter de la musique populaire, j’avais plusieurs festivals et un engouement qui se créait dans le country. Aussi, le matin, je me levais et j’écoutais du country. Alors, pour moi, c’était important de chanter ce qui venait me chercher et il y a un sentiment de vérité lorsqu’on écoute de la musique country. Donc, cette résonance en moi m’a fait découvrir que c’était ça que je voulais chanter. […] C’est toujours cette musique qui est venue me chercher d’emblée. […]
J’ai lu que tu avais collaboré quelques années avec ta mère, Lise Roy, qu’est-ce que cela a apporté à ta carrière aujourd’hui ?
Quand j’étais jeune, j’ai beaucoup fait de route avec elle et je lui disais que je n’aimais pas ça et que je ne voulais pas devenir chanteuse. Aujourd’hui, j’ai plus fait de routes qu’elle. À chaque fois, elle me disait que ça n’avait pas de sens et c’est très drôle.
Les rouages de préparer un « setlist », de faire les « back vocals » et le fait qu’elle m’emmenait, à ses risques et péril, pour faire trois chansons à la new country dans le temps pour écrire et faire mes chansons ont été de beaux moments et ça m’a beaucoup apporté. […] Par la suite, j’ai pris de l’expérience, j’ai été encadrée et j’ai eu des gens qui m’ont aidé et mentoré. Nous sommes restés complices [ma mère et moi].
Si tu avais le choix entre un artiste country, mort ou vivant, pour collaborer avec toi, quel serait ton choix ?
Dolly Parton et Shania Twain. Ce sont deux entrepreneuses qui, pour moi, ont amené la femme ailleurs dans l’industrie et elles ont amené leur style haut et fort. Elles ont évolué dans la musique country.
As-tu des projets à venir ?
Je travaille sur le voyage à Punta Cana et la croisière country En route vers l’Ouest qui sont de beaux projets. Nous travaillions sur le deuxième album de Francis à travers les 50 dates de spectacles à venir et le troisième album de Laurence St-Martin.
En tant qu’artiste, je suis en écriture pour faire mon neuvième album en plus de tous mes spectacles pour cet été. Je me suis promis des vacances (rires). En passant, j’ai hâte de l’annoncer sur mes réseaux sociaux, mais je vais à Las Vegas pour faire du visuel dans le canyon et les « honky tonk bar » puisque mon album s’intitule Honky Tonk Bar. La musique country revient vintage, mon dernier album est inspiré de Dwight Yoakam, Brooks & Dunn et plusieurs autres. Alors, je m’en vais dans ce style vieillot dans l’image.
Petit jeu avec toi… Je dis une phrase et tu dois la compléter
Je ne quitte jamais la maison sans… mon cellulaire (rires).
Ma chanson de country favorite est… Oh mon dieu ! J’en ai tellement. J’aime beaucoup Beer Never Broke my Heart et Beautiful Crazy de Luke Combs.
Ton plaisir coupable musical est… En fait, j’ai fait trois ans de classique (opéra) et même ma fille qui a 11 ans, chante du classique avec moi à la maison parfois.
Les gens seraient surpris d’apprendre que… j’ai l’air de la fille fonceuse, je le suis, mais j’étais super gênée quand j’ai commencé. Tellement que les gens pensaient que je n’étais pas approchable. Pourtant, de mon côté, j’étais gênée d’aller les approcher parce que je pensais que les gens croyaient que je me prenais pour une autre. Ceci a été une évolution pour moi.
Le conseil que j’aurais aimé recevoir, il y a dix ans …. C’est de ne pas attendre après personne.
Si tu n’étais pas chanteur, je serais… entrepreneuse et je ferai de la direction d’artiste.



Vince Lemire
Qu’est-ce qui a fait en sorte que tu sois dans le domaine country aujourd’hui? Comment cette passion s’est-elle développée ?
Ça fait longtemps le country. C’est en 2017 que j’ai commencé à être super « all in » dans ce style. J’ai exploré beaucoup d’autres styles quand j’étais plus jeune. Par exemple, au secondaire, j’ai fait du rock et un peu de rap. Ensuite, quand j’étais au CÉGEP, j’ai commencé à faire du country. En 2017, je suis allé à Nashville donc, cela a été ma révélation et depuis ce temps, c’est ce que je fais et c’est mon « dada ».
Quelle est ta chanson favorite sur ton album Gaz au fond ?
J’aime bien la chanson Yeti parce que le « vibe » de la chanson parle de la glacière Yeti et mon ami a acheté des cornes de taureaux qu’on peut mettre sur la glacière afin de faire du lasso où l’on peut attraper la glacière. J’ai donc décidé de faire une chanson qui parlait de ça et d’évoquer ce moment là où l’on fait du lasso sur notre Yeti.
Quel est ton processus de création pour une chanson ?
J’aime beaucoup m’installer dans mon studio pour ce qui est de la partie musicale. Pour ce qui est des paroles, ce sont un peu des trucs qui me viennent de mon quotidien lorsque je fais des trucs avec des gens et j’écris sur des moments en particulier qui valent la peine d’être parlés. Je note ces choses-là dans mon téléphone pendant que je le vis et ça me permet d’écrire des trucs qui sont plus collés à ce que je vis.
En ce qui concerne les paroles, c’est souvent comme ça que mes idées de chanson me viennent. Je me note des expressions que les gens disent, des évènements le fun et je mets tout ça ensemble. Dans le studio, j’essaye des trucs avec les instruments et j’enregistre directement sur le coup pour avoir une meilleure idée du son que cela va donner.
Si tu avais le choix entre un artiste country, mort ou vivant, pour collaborer avec toi, quel serait ton choix ?
Bonne question. Ces temps-ci, j’écoute beaucoup du Morgan Wallen et il touche à des trucs que j’aime bien exploiter dans le country par rapport au son qui est un peu plus pop et urbain et ça me rejoint bien. J’ai, aussi, écouté son nouvel album et c’est dans le vibe que j’aime bien.
As-tu des projets à venir ?
Oui, on va sortir des prochains singles radio et je suis en train de composer des chansons pour soit un prochain album ou une prochaine chanson que je veux sortir. J’ai, aussi, plusieurs spectacles qui s’en viennent, dont le Country Storm de Bellechasse, le 8 avril prochain, et le 6 mai, à Saint-Étienne pour un autre festival country.
De plus, j’écris des chansons avec d’autres gens pour collaborer avec d’autres artistes et je joue avec Francis pour sa tournée. Donc, j’ai beaucoup de spectacles qui s’en viennent. Francis et moi, nous nous sommes rencontrés avant son premier album et on a commencé à écrire ensemble et nous avons fait plusieurs choses musicales ensemble. On s’accompagne dans notre « trip » de country.
Petit jeu avec toi : This or that (édition country) ?
Bière ou whisky ? Whisky. J’adore la bière, mais je pense que le whiskey c’est un gros classique et surtout sur glace. C’est pour cela que j’ai écrit la chanson On aime le whisky, je n’avais pas le choix de répondre par cette réponse (rires). J’aime beaucoup le bon vieux Jack Daniel’s et le Jameson.
Chapeau de cowboy ou casquette ? Casquette.
Morgan Wallen ou Luke Combs? Morgan Wallen.
Guitare ou piano ? Guitare.
Levis ou Wrangler ? Levis.



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