Du 24 au 28 avril 2024, la TOHU accueille ESQUIVE par Gaëtan Levêque/Le plus petit cirque du monde. Le spectacle met en avant le trampoline comme discipline principale et réussit presque la prouesse de se bâtir avec cette discipline unique!
Six artistes, tels des oiseaux, évoluent dans un ballet aérien au-dessus de trois trampolines, défiant la gravité avec grâce. Leur synchronisation parfaite et leur timing impeccable donnent vie à un véritable carrousel de mouvements, où chaque rebond et chaque amorti sont exécutés avec une précision chirurgicale.
L’une des pièces maîtresses de cette performance réside dans l’utilisation astucieuse d’une structure cachée dans la scène permettant aux artistes d’effectuer du trampo-mur. Cela se révèle malheureusement pleinement, seulement si le spectateur est placé au centre de la salle, la vue de côté étant alors partiellement obstruée.
Sous les lumières tamisées, les artistes jonglent avec les toiles, créant des tableaux visuels saisissants. Cependant, malgré ces moments de grâce et de virtuosité, « ESQUIVE » n’est pas sans ses défauts. Certaines transitions entre les différents tableaux semblent laborieuses, entraînant des lenteurs inutiles qui brisent par moments l’élan du spectacle. De plus, certains éléments narratifs semblent confus et incompréhensibles, laissant planer un doute quant à un éventuel problème technique ou de mise en scène.
Malgré ces imperfections, ESQUIVE reste un spectacle hypnotisant qui ravira les amateurs d’acrobaties. Avec ses moments de grâce et ses tableaux éblouissants, il transporte le spectateur dans un univers où la gravité n’a pas d’emprise et le mouvement est perpétuel.
En juin, la TOHU présentera le spectacle des finissants de l’École Nationale de Cirque de Montréal, un spectacle à ne pas rater pour découvrir les futurs grands artistes de cirque de calibre international.
Le festival Montréal Complètement Cirque à également révélé sa programmation, à consulter en ligne en attendant l’été!
Lucas Brunet | Journaliste
Benoit Leroux | Photographe
Grand consommateur de culture, Benoit Z. s’intéresse à beaucoup de disciplines. Le monde circassien est son principal terrain de jeu. Toujours curieux, ouvert et la caméra prête.