La distribution du spectacle Le Comte de Monte-Cristo, portée par dix-sept interprètes, a été dévoilée le 13 novembre, annonçant une fresque théâtrale ambitieuse mise en scène par Serge Denoncourt. Mikhail Ahooja et Mélissa Désormeaux-Poulin incarneront les deux figures centrales de cette adaptation, donnant vie à une histoire de trahison, d’amour brisé et de justice implacable.
Le Comte de Monte-Cristo sera présenté à la Salle Pierre-Mercure du 26 juin au 11 juillet 2026, avant de poursuivre sa tournée à Gatineau les 29 et 30 août à la Salle Odyssée, puis à Québec du 17 au 19 septembre 2026 à la Salle Albert-Rousseau.
Découvrez nos entrevues avec Mikhail Ahooja, Mélissa Désormeaux-Poulin, Lou-Pascal Tremblay, Benoit Drouin-Germain et Sabrina Bégin Tejeda ainsi que nos photos de l’événement de dévoilement.
«C’est tellement gros et c’est tellement le fun aussi de se permettre ça au Québec. Les temps sont durs en culture. D’avoir un show d’équipe avec une distribution de 17 personnes… je ne sais pas quand ça va se reproduire. Je suis bien content d’être dedans.»
– Mikhail Ahooja
Distribution
Mikhail Ahooja (Edmond Dantès)
Comment te sens-tu de faire partie du Comte de Monte-Cristo ?
Très excité, fébrile, nerveux. C’est un gros mandat. On se demande toujours si on va être capable de le faire, mais je suis tellement bien entouré. Ça fait peut-être dix spectacles que je fais avec Serge (Denoncourt). J’ai pleinement confiance en l’équipe avec laquelle je suis. Tous les autres acteurs sont des amis dont j’admire le travail. Je sais qu’on va tous s’épauler et qu’on ne va pas tirer la couverture chacun de notre bord. Je suis dans de très bonnes conditions. Au final, il ne reste qu’à moi d’assurer.
Présente-moi ton personnage — selon ta vision.
C’est sûr que Monte-Cristo, c’est quelqu’un d’extrêmement mystérieux, qui a une rage et un désir de vengeance inassouvi tout le long. Mais c’est aussi quelqu’un de très charismatique, très secret, qui joue d’autres personnages parce qu’il y a des alter-ego. C’est très excitant à jouer. J’ai hâte de m’y plonger.
Mais il y a aussi que ce personnage existe dans les yeux des autres. On parle tellement de lui. Dans l’histoire, sa légende grossit parce que les gens en parlent beaucoup. Une partie du travail me revient, mais une partie revient aussi aux autres, qui contribuent à mousser le personnage.



J’ai l’impression que l’on connaît davantage la réputation et certaines thématiques que l’histoire dans son ensemble. Comment te sens‑tu à l’idée de la faire découvrir à un certain public ?
Le film sorti en France a vraiment bien marché parce que l’histoire est extrêmement satisfaisante. On a tous eu des moments dans notre vie où il est arrivé quelque chose et où l’on se disait : « Si je pouvais me venger comme j’aimerais me venger, je le ferais. » Mais Monte-Cristo le fait parce qu’il en a les moyens. Il orchestre la plus grande vengeance de l’histoire de l’humanité, selon moi. C’est extrêmement satisfaisant pour le public et pour l’acteur qui joue ce rôle.
Tu vas partager la scène avec notamment Mélissa Désormeaux-Poulin. Comment vois-tu la relation que vous allez avoir ?
Je suis vraiment content. C’est une actrice que l’on voit à la télévision depuis je ne sais combien d’années. C’est vraiment un privilège de pouvoir jouer avec elle. En plus, c’est sa première expérience au théâtre, mais elle a tellement d’expérience en même temps. Je ne sais pas à quel point elle aura besoin de nous pour l’aider. C’est tellement une belle histoire d’amour… ou de non-amour, devrais-je dire, que vivent ces deux personnages. J’ai hâte de travailler avec elle. Je l’ai rencontrée brièvement et elle est super sympa. J’ai vraiment hâte qu’on plonge dans le travail.
Mélissa Désormeaux-Poulin (Mercédès Herrera)
Comment te sens-tu de faire partie du Comte de Monte-Cristo ?
Je suis très fébrile, très excitée. C’est un beau défi. Serge m’a convoquée il y a peut-être six mois et il m’a dit : « C’est toi que je veux. Moi, c’est toi que je vois. » Ça me tentait. Je suis autant excitée que stressée, mais c’est un beau défi. Je suis prête pour ça, ça me tente. C’est une grosse gang : on est 17. Je pense que c’est arrivé à un bon moment dans ma vie.
Présente-moi ton personnage — selon ta vision.
J’interprète Mercédès. Premièrement, c’est le fun, parce qu’on les voit en deux temps : jeunes et vieux. On voit donc l’amour. Ça faisait longtemps que j’avais envie de jouer une histoire d’amour. Mercédès est amoureuse : c’est une vraie histoire d’amour. Lui va vivre une trahison. Il sera abandonné. Elle va refaire sa vie, mais elle n’oubliera jamais Edmond. Ils vont se retrouver… mais ce ne sera plus la même chose. Lui est trop dans sa vengeance, même si l’amour est encore là. Cet amour-là ne va jamais mourir, mais il va s’exprimer autrement.
Je pense que c’est une femme droite. C’est une courageuse, elle est noble. Elle incarne un peu la morale de l’histoire, parce qu’elle va montrer à Monte-Cristo qu’il n’a pas besoin de se venger.


Est-ce que tu avais déjà partagé la scène avec Mikhail Ahooja ?
Non, on ne se connaît pas du tout. Je le trouve très bon. C’est un comédien que j’admire. J’aime ça, les gentils. Je ne sais pas si tu as vu, mais dans la distribution, ce sont tous des gentils. Je pense qu’on va avoir du plaisir. Je vais le découvrir.
Tu es habituée de travailler avec des réalisateurs et non des metteurs en scène. Comment penses-tu sentir la différence entre les deux? Parce que c’est un peu la même chose au final, du point de vue du public?
On a beaucoup plus d’heures de répétition. Je vais les connaître encore plus. Je vais savoir où je m’en vais. Le metteur en scène, on apprend à le connaître bien davantage. On va se voir 300 heures. Quand on tourne, on fait ça en 40 jours et c’est terminé. [..] Chaque soir, il y a trois heures de représentation. Je vais apprendre, je vais voir ce que ça me fait dans le corps. Je pense que je vais aimer ça… mais peut-être que non. Je me laisse la chance de découvrir le théâtre.
Cependant, ça fera en sorte que tu passeras moins de temps avec tes enfants le soir à la maison…
Mes enfants sont plus âgées maintenant. Ce n’est pas pour rien que je n’ai pas fait de théâtre avant : je voulais être à la maison. Tourner le jour et ne pas être là le soir, je ne pouvais pas. Mais là, je peux me le permettre. Les filles sont plus vieilles. Ça va être correct.
Lou-Pascal Tremblay (Andréa Cavalcanti)
Comment te sens-tu de faire partie du Comte de Monte-Cristo ?
Monte-Cristo, c’est la première fois que je vais jouer au théâtre. J’attaque le projet avec peur, mais aussi avec préparation et humilité. Je me sens extrêmement privilégié de le faire sous la direction de Serge Denoncourt. Avant d’accepter, j’ai parlé à des gens autour de moi et je me demandais : « Est-ce que je devrais accepter ce rôle-là ou pas ? » On m’a répondu : « Si c’est ta première fois, essaie de faire de l’époque et de travailler avec Serge. » Voilà les deux critères pour dire oui. Et là, je coche les deux cases.
En gros, je suis vraiment excité. J’ai beaucoup de mise à niveau à faire avant la première lecture, parce que je n’ai jamais monté sur scène pour jouer. Beaucoup de travail m’attend, mais je suis vraiment très enthousiaste à l’idée de commencer.
Comment perçois-tu la différence d’avoir un metteur en scène plutôt qu’un réalisateur ?
Sensiblement, ça va être la même chose. Mais à part le chemin de la vérité du jeu, tu es moins laissé à toi-même. En télé, tu as quand même une marge décisionnelle pour habiter l’espace d’une certaine manière. Avec Serge, j’ai l’impression qu’il va placer chaque pas sur scène, chaque respiration. Ça va être vraiment intéressant de suivre sa vision et de me laisser guider avec confiance.



Présente-moi ton personnage — selon ta vision.
Ce qui m’excite le plus à l’idée de jouer ce personnage, c’est que chaque personnage est complexe dans cette pièce, mais le mien a vraiment une dualité. Il est né, s’est fait enterrer vivant et laissé pour mort. Après ça, il a vécu la majeure partie de sa vie dans les rues, à voler, à se droguer, jusqu’à sa rencontre avec Monte-Cristo.
À ce moment, il doit jouer le rôle d’un prince pour convaincre certains personnages et atteindre sa vengeance. Bref, où je veux en venir, c’est qu’il y a une dualité entre la rage et la vengeance, et il faut faire en sorte que les autres ne s’en rendent pas compte. Donc, mentir et jouer un rôle. En même temps que je vais jouer un rôle, mon personnage va aussi en jouer un en se faisant passer pour un prince. Il y a une dichotomie entre les deux émotions. J’ai vraiment hâte d’essayer de jouer et de rendre ça le mieux possible.
Quel défi appréhendes-tu à l’idée de jouer le spectacle soir après soir ?
Ce qui m’attend, c’est que je vais tourner Stat le jour et jouer au théâtre le soir. Tout l’été va se dérouler comme ça, et ça va demander énormément de discipline et d’énergie. Je n’ai jamais vécu un rythme pareil. Je vais commencer mes journées à 5 h du matin et les terminer à minuit. Ce sera difficile, mais j’ai vraiment hâte. J’embarque là-dedans à plein fouet. […] Avec le changement de format de Stat, on tourne maintenant cinq mois plutôt que huit.
Benoit Drouin-Germain (Caderousse)
Comment te sens-tu de faire partie du Comte de Monte-Cristo ?
Je me sens privilégié quand même. Je trouve qu’on est chanceux de s’attaquer à un monument comme le Comte de Monte-Cristo. C’est extraordinaire qu’on fasse un show d’envergure comme ça : 17 acteurs ici à Montréal. Avec Serge à la barre, je pense qu’on est dans un très bon bateau. Ça va être vraiment le fun de faire ça.
Présente-moi ton personnage — selon ta vision.
Dans ma vision, c’est un homme de peu d’envergure. C’est un personnage peu heureux, qui abandonne les autres. Il veut sauver lui-même. Il va se taire, se cacher, être rongé par la culpabilité, mais il ne sera jamais capable de passer par-dessus ça.

Ton personnage est dans le bad side, si on peut dire …
Oui, parce qu’il y a un complot contre Edmond Dantès (Mikhail Ahooja), et mon personnage en est témoin actif. Mais par crainte de représailles, par peur de se mettre dans le pétrin, il se tait et abandonne Edmond à son triste sort. Plus tard, quand Monte-Cristo sort de prison, il va le voir et lui offre un diamant en disant : « Ce diamant doit être partagé entre tous les amis d’Edmond Dantès. » Puis il ajoute : « Non, personne n’est son ami. » Il finit par déballer son sac : « Tout le monde l’a trahi, sauf moi. » — mais c’est pour garder la richesse pour lui. Après ça, bon… son histoire se termine mal. Il est vilain dans le fond, mais c’est par crainte, par peur, parce qu’il se tait, qu’il devient méchant.
Quel message dirais-tu à ceux qui connaissent la réputation de Monte-Cristo, mais qui n’ont jamais vu la pièce ou le film ?
C’est sûr que c’est une œuvre majeure de la littérature française. La portée du Comte de Monte-Cristo est peut-être plus importante en Europe, mais c’est vraiment un monument, un précurseur de beaucoup de récits de vengeance. C’est très bien écrit, c’est grandiose.
Ce que je dirais aux gens, c’est qu’on n’a pas souvent l’occasion de monter des œuvres flamboyantes comme celle-là au théâtre ici. Ça vaut vraiment la peine de venir voir ça. Ça touche profondément à la nature humaine : l’envie, la vengeance, la trahison… Ce sont des grands sentiments humains très forts, et on les retrouve tous dans Monte-Cristo.
Sabrina Bégin Tejeda (Valentine de Villefort)
Comment te sens-tu de faire partie du Comte de Monte-Cristo?
Privilégiée. Je pense que je ne réalise pas encore pleinement. Il y a énormément de joie, de gratitude. Je me sens très privilégiée d’avoir l’opportunité de travailler avec Serge et avec toute cette brochette d’interprètes absolument phénoménale. J’ai hâte d’entrer dans le travail. Ça va être du grand plaisir.
Présente-moi ton personnage — selon ta vision.
J’ai encore très peu d’informations sur mon personnage. Je sais que c’est un collage de trois personnages féminins présents dans la pièce. Ce que je sais, c’est que le personnage que je vais jouer entretient une relation très privilégiée avec son grand-père. Je vais donc travailler principalement avec l’un des interprètes – en Paul Doucet. Je sais aussi que, dans sa trame, il lui arrivera des aventures un peu plus difficiles. Je ne veux pas dévoiler de punch, mais elle aura vraiment une belle courbe dramatique, centrée sur ses relations et les dynamiques qu’elle développe avec son grand-père.

Comment te sens-tu avec le fait qu’on ait pensé à toi? Est-ce que tu as passé des auditions?
J’ai eu l’immense privilège d’être référée. Serge ne me connaît pas : il fait confiance à son directeur artistique. Ça vient vraiment augmenter mon sentiment d’être privilégiée, parce que c’est une opportunité en or.
Maxime Denommée (Gérard de Villefort)


Maxime De Cotret (Fernand de Morcerf)


Kevin Houle (Danglars)


Maxime-Olivier Potvin (Bertuccio)

Luc Bourgeois (Abbé Faria)

Paul Doucet (Noirtier de Villefort)

Absents : Madeleine Sarr (Haydée) & Thomas Derasp-Verge (Albert de Morcerf)
Serge Denoncourt, metteur en scène


Frédéric Lebeuf | Journaliste & Photographe
Grand passionné de musique rock, metal, metalcore et post-hardcore, Frédéric adore assister à des concerts de ses artistes préférés qui gravitent autour de son palmarès hebdomadaire. Passionné de lifestyle et de télévision, il reste à l’affût pour couvrir des événements de tout genre. Son premier album qu’il a acheté est Americana de The Offspring.
